Tu as passé des mois à m'apprendre à ne pas m'excuser quand je faisais des bêtises ou des bourdes, quand ce que je faisais ou ne faisais pas t'embêtait.
Aujourd'hui que j'ai retenu la leçon, ça me revient en pleine gueule.
Tu me fais des reproches, sans doute parce que tu ignores que j'ai des raisons qui ne sont pas celles que tu crois.
Tu crois que je cherche à te mettre de coté quand, au contraire, j'aimerais te savoir plus proche. Tu crois que je fais en sorte de ne plus te voir ou ne plus avoir de nouvelles de toi quand tous les soirs je rêve que tu sois près de moi.
Je suis certainement très bête, mais je suis une grande rêveuse, et nombre de fois j'ai espéré que tu fasses des choses, des surprises à la con, n'importe quoi.
La vérité, je t'en ai déjà expliqué une partie, mais tu n'as pas l'air de vouloir comprendre. Simplement je n'ai pas toujours eu de temps, même pour moi.
Ensuite, c'est que je suis fatiguée.
Fatiguée d'avoir un an à attendre des choses qui ne sont jamais arrivées.
Fatiguée de devoir toujours me rabaisser, toujours me prendre des reproches, quoi que je fasse.
Fatiguée d'avoir toujours dû te pousser à parler quand tu essayais pendant des semaines de faire comme si tout allait bien, et en ayant le comportement inverse.
Fatiguée d'avoir dû toujours faire des efforts quand toi tu n'en faisais pas.
Fatiguée de subir des reproches les quelques fois où toi tu en faisais, quand je ne me plaignais pas d'en faire, parce que c'était pour ton bonheur.
Fatiguée d'avoir été, au final, une seconde fois, celle qui se fait avoir.
Fatiguée d'avoir à me justifier parce que je ne t'appelle pas tous les jours, fatiguée de t'entendre te plaindre quand je ne raconte rien, et de te savoir faire la gueule quand je raconte ce qui m'arrive.
Alors quoi ?
Depuis des mois, je crois bien que tu me reproches d'avoir enfin réussi à faire ce que je cherche depuis la primaire.
Depuis des mois, tu m'en veux d'avoir atteint une partie de mon but ? C'est ça ?
Alors quoi ?
Il faudrait que j'abandonne tout pour revenir vers toi ?
Tu me l'as interdit il y a quelques mois. Alors que dois-je faire ?
Quand je veux t'aider, tu refuses.
Quand je demande comment tu vas, tu dis "mal".
Quand je te demande pourquoi, tu refuses de me le dire.
Alors quoi ?
Qu'est-ce que tu cherches ? Je ne comprend pas !
Si tu cherches juste à te plaindre à moi, dis-moi pourquoi !
Si tu ne cherches qu'à m'accabler, alors je n'y vois pas d'intérêt.
Si tu m'en veux, explique-moi pourquoi, même si j'imagine bien.
Mais je ne comprend pas pourquoi tu t'acharnes sur moi : quand quelque chose ne va pas, c'est de ma faute, de toutes façons.
Tu as passé des mois à m'apprendre à ne plus demander pardon, à ne plus m'excuser, aujourd'hui que ce que tu me reproches est parfaitement justifié, je ne te demande pas de m'excuser, je ne demande pas pardon, je n'ai même pas à le faire.
Mais comprend, au moins une fois, que quand je bosse tous les soirs jusqu'à 23h pour une prestation, c'est pour ma formation, parce que j'ai eu la chance d'avoir une proposition de presta, ce qui non seulement est bénéfique pour se former, mais en plus peut jouer pour l'avenir.
OK, c'est pour le boulot, et c'est le genre de moment où je mets ma vie privée de coté, parce qu'à partir du moment où on s'engage dans ce genre de choses, il faut savoir faire des sacrifices.
Et c'est ça que tu n'as pas l'air de comprendre : c'est très important pour moi, et ça justifie que je n'aie pas toujours le temps.
Même cette semaine j'ai eu des messages de mon père et mon frère sur mon répondeur, pour savoir si j'étais en vie, alors ne crois pas que c'est uniquement toi que j'ai mis de côté cette semaine, c'est tout le monde, faute de temps.
Alors non, je ne m'excuserais plus, et si je t'ai dit de ne pas attendre un appel de ma part, c'est que j'en ai marre de toujours tout me prendre dans la gueule.
Tu peux m'appeler si tu veux, je répondrais, mais ne t'appellerais pas, comme ça, tu es prévenu, ce sera un reproche de moins à me prendre.
Le seul que j'aie à te faire, c'est bien celui-là, puisque je t'ai déjà dit que je ne te reprochais pas de ne pas venir, étant donné que je connais tes raisons.
Moralité :
Le jour où j'aurais droit à des compliments sans aucun reproche, sera à marquer d'une pierre blanche.
dimanche 24 janvier 2010
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